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Mercredi (26/08/15)
Une vieille odeur
Mon sweat avait l'odeur particulière des hommes après qu'ils aient fait l'amour aujourd'hui. J'ai passé ma journée à me pelotonner dedans, à respirer cette odeur, à caresser mon visage de sa douceur.
Cela m'a rappelé la différence entre les garçons et les hommes. Dans ma vie, j'ai connu des hommes de 15 ans et des garçons de 30 ans. La différence ne tient pas aux attributs et à leur développement. Non. C'est plus particulier. Plus difficile à définir. Certains garçons ont l'air d'hommes, certains hommes de garçons. Enfin je crois. Ma grande théorie ne me paraît plus aussi exacte. Mais tant pis. En tout cas, pour rien au monde je ne m'attacherai à un garçon une nouvelle fois.
Ecrit par Lady M, à 21:36 dans la rubrique "Rien, Tout et ce qui en reste".
Lundi (27/04/15)
Je me sens mal
Parfois, on remue le passé sans le vouloir. Parfois, ce passé vous prend aux tripes. D'un coup c'est l’asphyxie, la douleur insupportable dans la poitrine, la gorge nouée. D'un coup vous avez besoin qu'on vous aide à respirer, besoin qu'on vous soutienne littéralement, besoin qu'on tienne vos cheveux pendant que le dégoût, la peur, la haine ressort par votre bouche, comme ça, sans prévenir, mais il n'y a personne. D'un coup vous avez besoin de revenir au plus vite dans le présent.
"Stay away from me, stay away" [Psykup]
Parfois vous avez besoin d'oublier. Oublier ce passé de merde, parce que de toute façon aujourd'hui la vie vous sourit, il n'y a pas besoin d'aller voir plus loin ni dans un sens ni dans l'autre. Ho mon dieu, j'ai besoin d'air.
"I stared too close at the ennemy searching for something to make me be, searching for a door, searching for an issue, another point of view." [Psykup]
Parce qu'après tout, il y a un an, c'était franchement horriblement la merde. Au point de perdre du poids. De mendier un regard. De se bourrer la gueule pour dormir. De s'arracher la peau. Le sang qui coulait, odeur de fer mélangée à l'odeur d'alcool mélangée à l'odeur du peu que j'ingurgitais pour mieux recracher. Mais depuis...
"I realized my state of mind, maybe I was blind, maybe I was empty to see life like a game" [Psykup]
Oui, la vie était devenue un jeu de merde auquel j'avais déjà perdu avant d'avoir lancé les dés.
Mais depuis je suis repartie de rien. J'ai tout reconstruit à l'aide de peu de gens. J'ai tout forgé, tout renforcé, tout blindé pour être prête à tout.
Alors pourquoi je me sens aussi mal maintenant ?
Ecrit par Lady M, à 18:00 dans la rubrique "Rien, Tout et ce qui en reste".
Samedi (23/08/14)
Des airs d'adolescente
Une balle dans la tête, une corde au cou, et du cyanure dans la bouche Dans cinq jours une nouvelle vie commence, et c'est tant mieux. S'il y avait un bouton à presser juste pour quitter la vie, je l'enfoncerai avec joie.
A tort, à jamais, à personne dorénavant.
Ecrit par Lady M, à 23:26 dans la rubrique "Rien, Tout et ce qui en reste".
Mercredi (25/06/14)
Hellfest Report
--> Putain j'ai vu des groupes de légendes quoi ! :D
https://www.youtube.com/watch?v=YUtQoQcuKgA&list=TLrdpa4LSKvAfMxXlJLGXK_OrSPXdHDPaZ
http://france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/hellfest
Jeudi :
Départ à 8.00 de la
maison pour arriver à 9.00 chez David. Le temps d'une cigarette,
Fack, Arno et Samuel arrivent. Après quelques minutes de galère
pour tout faire tenir dans le coffre, c'est parti ! Dans la
voiture, Arno et David racontent des blagues pendant que Fack conduit
et discute de Carnival in Coal, leur groupe, avec Samuel.
L'ambiance est bonne, on passe notre temps à fumer avec David et
Arno, et on commence à boire quelques bières, exceptés Fack.
On fait une pause rapide
pour manger et on reprend la route. Plus on se rapproche de Clisson,
plus il y a des metal-heads sur les aires de repos. A Clisson,
on laisse Samuel et Arno qui ne dorment pas sur le camping et on
reprend la route à trois. On arrive vers 17.00 au parking du
Hellfest, après avoir bien
galéré à le trouver. Là, un petit monsieur nous dit « Ne
vous inquiétez pas, ce n'est vraiment pas loin du site, dans 5
minutes vous y êtes ». Fack le maudit dès la fin du camping,
quand il doit passer avec son caddy à roulettes dans les cailloux
puis au dessus d'une barrière de sécurité afin d'accéder à une
route fermée. David et moi le rejoignons dans cette malédiction au
bout de dix minutes à marcher en pleine chaleur. Après une bonne
demi heure, on a enfin nos bracelets et on rentre sur le Metal
Corner, puis le camping. On se trouve une place tant bien
que mal avant de poser les tentes et une bâche entre celle de Fack
et la mienne afin d'avoir un peu d'ombre et c'est parti pour les
courses au Leclerc.
Et là, c'est le drame.
Une centaine de metal-heads est regroupée devant le Leclerc.
Nous avançons au plus prêt des portes et attendons une quinzaine de
minutes que les vigiles nous laissent entrer. Dans le magasin, on
constate que c'est effectivement bondé de monde, impossible de faire
trois pas sans marcher sur quelqu'un. Peu importe, on fait nos
courses, en prévoyant beaucoup d'eau et de bière, de quoi manger...
Et on se trouve une file pas trop longue. C'est-à-dire que nous n'y
avons passé qu'entre 45 minutes et une heure, étant donné qu'elle
s'étendait tout le long d'un rayon. Retour au camping, on commence
l'apéro en papotant, on prend la première photo, on s'amuse et on
rencontre Voisinou.
On va finalement sur le
Metal Corner s'acheter des jetons (obligatoires pour payer,
mais uniquement dans les bars, tout le reste se faisant en argent),
prendre une bière et retrouver Benji. David, Fack et moi sommes
totalement euphoriques, on danse à moitié sur la route, on se tient
tous les trois les mains pour ne pas se perdre. Après une bonne
bière et une demi heure de galère, je retrouve Benji et évidemment
ça se passe mal.
Je retourne vers 3.00 sur
le camping, retrouve Fack et David, Voisinou qui passe reprendre des
bières. On papote encore un peu avant d'aller dormir.
https://www.youtube.com/watch?v=y2P8dBggrOM
Vendredi :
Premier réveil à 6.30.
Pensant que ce n'est pas bien raisonnable, et souffrant d'une gueule
de bois assez énorme, je me recouche jusqu'à 8.30. Je me prépare
en me douchant à la lingette, sors de ma tente et vois Voisinou. On
discute en fumant en attendant que Fack et David se réveillent.
Voisinou me paye ce qui deviendra notre « petit joint du
matin ». Je rate l'ouverture du festival et Kronos.
Lorsque nous nous rendons sur le site, l'entrée est totalement
bondée. Nous partons faire un tour au Merch en espérant que
cela se calme, alors qu'il est déjà 12.30. A 13.00, avec David, on
décide de se lancer dans la queue. Après une demi heure je rentre
enfin sur le site du mythique Hellfest. Là, c'est la première
« grande baffe dans la gueule ». On prend le temps de
prendre un pichet de bière, de se rouler une clope, de mettre un peu
de brumisateur et on se pose au Temple avant Block Heads, qui
étaient tout simplement génialissime. Une super énergie, une super
musique, et pas encore trop de monde. On commence à souffrir des
deux plus gros soucis du festival : la chaleur et la poussière
ambiante. Heureusement, avec la bière et en restant au Altar et au
Temple, on ne souffre pas trop. On enchaîne avec Loudblast et
M.O.D et c'est une autre « grande claque dans la
gueule ». J'enchaîne la journée avec David, mais retrouve
Benji pour Rob Zombie. Là, j'accroche un peu moins, il fait
quand même bien gosse pourri gâté, et ce qu'on me dira de lui
ensuite le prouvera. Même si la journée touche à sa fin, la
chaleur est insupportable, et c'est presque un soulagement de bouger
vers une autre scène. Je vais voir Pro Pain seule, parce que
je ne retrouve pas Fack et David, mais tombe sur Arno avec qui je
discute un peu. Je profite du fait que la War Zone est vide pour
aller aux toilettes sans faire de queue, me prendre une bière et
profiter du point d'eau. Je finis la journée avec Iron Maiden. Le
groupe passe en même temps que le match France/Suisse, et Bruce
donne régulièrement les résultats. Jusqu'à les voir vraiment, je
pensais qu'il fabulait, mais j'admire son geste pour tout ceux qui
étaient intéressés dans ce match.
Je passe rapidement à Slayer pour me rendre compte que
vraiment, je déteste la voix, je me rabats sur Death to All
et retrouve Benji pour Enslaved et Septic Flesh. Je
m'endors presque au moment de Enslaved, et je manque de
m'endormir debout pendant le set de Septic Flesh qui est quand
même de haut niveau, même si le chanteur se la pète. On passe
rapidement à la tente, je reprends quelques affaires et dors avec
lui sur le Yellow Camp.
https://www.youtube.com/watch?v=akHAzKtoFzU
Samedi :
A 8.45, je me dirige vers
les douches avec le fol espoir de pouvoir en prendre une, et
abandonne à 9.00. Je pars réveiller David et on retourne en courses
acheter 14 litres d'eau pour se laver et boire, de la bière et des
brumisateurs, obligatoires pour survivre par la chaleur accablante.
Nous apprendrons le lundi qu'il faisait 36 degrés dans la journée.
Nous retournons sur le camping, Fack et Voisinou se réveillent
doucement. On déjeune, on fume le joint du matin avec Voisinou, et
c'est parti pour le lavage de cheveux dans la bassine. Je me mouille
tant bien que mal devant les mecs explosés de rire, prise moi même
de gloussements convulsifs. Je me savonne ensuite comme je peux et
replonge la tête dans la bassine. David m'aide à finir de rincer le
savon. Je me lave les bras et la tête avec une nouvelle eau et fini
ma préparation à la lingette dans ma tente surchauffée avant de
prendre la route du festival avec David. Direction le Altar après
trois minutes de queue pour entrer sur le fest', on voit Mercyless,
dont le bassiste fait parti d'un des groupes de Fack, et c'est la
première tuerie du samedi. On va se chercher à boire et nous
revenons au Temple voir Temple of Baal. Ensuite, vient mon
groupe préféré, Benighted. Malgré le son pas terrible et
le set qui ne dure qu'une demi heure, c'est une grosse tuerie, je
headbang comme une folle, je profite à fond de mon moment. On reste
ensuite un peu pour Borgne en grignotant, et on part en
direction de la War Zone voir Burning Heads. C'est sympa, mais
la chaleur est trop intense et nous retournons au camping. On croise
les Havrais, en train de prendre l'apéro (je les vois tout le temps
prendre l'apéro). On retrouve Fack là-bas et on part pour Extrême
qui est aussi une grosse claque, bien que ce ne soit pas du tout le
genre de musique à laquelle je m'attendais. Ensuite, je vais voir
Shining seule. J'adore, c'est tout simplement génial, et ça
relève bien le niveau de ce que j'ai pu entendre jusque là. Je vais
me chercher à manger puis me pose sur Status Quo. C'est
terrible, malgré leur âge, le groupe à une énergie incroyable,
ils occupent totalement la scène. J'enchaîne sur Hatebreed,
le niveau est bon aussi, mais pas suffisant pour relever Status
Quo, je pars voir Tsjuder au bout d'une demi heure, puis
je reste au Alter pour voir Brutal Truth avec David. On
enchaîne avec Deep Purple qui relève aussi très bien le
niveau. Dès notre arrivée, on se met à danser, ils dégagent une
bonne énergie, leur set est incroyable. Un mec reste avec nous parce
qu'il nous trouve cools, et le pichet de bière destiné à ses amis
à fini le set dans nos gorges. On discute pas mal avec lui, même si
je danse beaucoup. Je me fais le plaisir de gueuler Smoke on
the Water avec environ 45 000 personnes et le groupe. Nous
fuyons ensuite les Mains Stages afin d'échapper à Aerosmith
dont nous n'aurons que des mauvais retours pour aller voir Nile.
Je retrouve Benji pour Gorgoroth, mais m'ennuie un peu et vais
voir Philip H. Anselmo & the Illegals. Je retrouve à
nouveau Benji pour Carcass. Nous rentrons vers ma tente à
2.00 passées. Voisinou est là, avec David. On ouvre une bière en
attendant le retour de Fack. Nous passons la soirée à discuter, à
fumer, à boire et à faire tourner des joints. Sur le Red Camp où
nous sommes basés, il y a un combat de caddies. Quand je vais aux
toilettes à 3.00, ils ne sont qu'une dizaine, à 3.45, une centaine
de personnes y assiste, deux équipes distinctes se sont formées et
chacune à ses slogans et ses chansons de guerre. A 4.30, ils sont
partis dans un endroit plus grand. On profite encore un peu de la
nuit et de sa fraîcheur avant d'aller dormir. Benji vient dans ma
tente.
https://www.youtube.com/watch?v=-dHY37D2srg
https://www.youtube.com/watch?v=ZdmBAYz77OA
Dimanche :
On se réveille
doucement. Benji part assez tôt le matin. Avec Fack, David et
Voisinou, nous prenons le temps et suivons nos rituels du matin.
Benji m'annonce qu'on ne fera pas les groupes du matin ensemble parce
qu'il veut prendre une douche. Je pars avec Voisinou après après
avoir manqué Azziard. On se balade au point que je vois
Scorpion Child, Blacklodge et Satan's Satyr dans
la même demi heure. On se dirige vers le Main Stage pour profiter de
Lofofora qui est juste énorme. On va se poser un peu à
l'ombre pendant In Solitude et Crowbar qui est aussi
une grosse baffe dans la tronche. Je perds Voisinou, et me pose à
l'ombre pour Powerwolf. Je retrouve Benji pour Tagada Jones
et Voisinou sur la route. On profite un peu, mais à cause de la
chaleur, on se reperd, car Voisinou part se mettre à l'ombre. Je
pars plus tard aussi à l'ombre, avec Benji et ses potes en profitant
du set. Tagada est quand même très bon, et je suis déçue
du monde présent à la War Zone à ce moment là. Je ne vois même
pas à quoi ils ressemblent. On reste posés pendant Angra que
je n'écoute quasiment pas, puis je pars seule vers le Altar voir
Unleashed. Alors que je prévoyais de voir Annihilator
je pars à la Valley voir House of Broken Promises à cause de
la chaleur. Je m'endors très rapidement malgré la qualité du
groupe et me réveille au moment de The Black Dahlia Murder où
je retrouve Benji. On enchaîne sur Behemoth, mais je les
trouve prétentieux, puis haineux lors de leur speach sur les
chrétiens. Ils finissent de me dégoûter au moment où ils crachent
tous du sang. J'arrête totalement de headbanger, et je reste bras
croisés, révoltée jusqu'à la fin de leur set. On enchaîne sur
Misfits qui est simplement génial, même si le groupe est
vieux et n'a pas la même énergie que Deep Purple. Ils
finissent leur set sur Die Die Die my Darling, et malgré mon
mal de dos, je me lâche totalement. On enchaîne sur Emperor
pendant lequel je vais me chercher à manger et où je mange mes
premiers légumes depuis le jeudi (ironique pour une végétarienne).
Black Sabbath se passe doucement, Ozzy chante faux, il a du
mal à bouger, le show n'est pas terrible mais j'essaye d'en profiter
pour ne pas regretter plus tard d'avoir vu un tel groupe de légende
sans l'apprécier. Je pars à 00.30 afin d'aller aux toilettes et me
chercher une bière. Je profite de la fin du set de 1349 et je
retrouve Benji pour Opeth. Il y a beaucoup de monde et on
entend mal, on retourne vite au camping. Un dernier regard sur le
site qui est fantastique, sur la décoration et les nuages de
poussières, et on refait la route jusqu'à ma tente.
Une dernière fois, on boit entre nous, même si David et Fack
partent vite chez les Havrais. Je pars (me) coucher avec Benji, qui
repart dans la nuit sans que je l'entende.
https://www.youtube.com/watch?v=y1LMvFuOrOA
https://www.youtube.com/watch?v=hzVyCdF1DIo
Lundi :
Je me réveille à 8.30
et range mon sac et mon duvet. A 9.30, je suis rafraîchie à la
lingette, j'ai déjeuné et mes affaires sont prêtes. Je dors dans
ma tente à même le sol en attendant que les garçons se réveillent.
On range rapidement, je donne mon numéro à Voisinou, et à 11.30 on
reprend la route. Après une demi heure de marche, on arrive au
camping, et je vois Benji qui nous dépasse. Dernier baiser et
dernière accolade avant le départ, je lui souhaite bonne route
pendant que Fack charge la voiture. A 14.00, on a retrouvé tout le
monde et enfin échappé aux bouchons et nous repartons. Je passe une
bonne partie du voyage à dormir, l'autre à fumer et rire avec Fack,
Arno, Samuel et David comme à l'aller.
Conclusion :
Le Hellfest, c'est la
maison, du bonheur à tartiner, du partage et de la convivialité.
C'est aussi une très grande chaleur, avec beaucoup de poussière et
trop peu de points d'eau. Par contre, l'organisation des bars et des
toilettes est super, avec peu de queue comparé au nombre de
personnes. La décoration est magnifique et donne des points de
repère (l'arbre et le corbeau surtout). Et de nuit, les
illuminations sont justes superbes.
Quant aux festivaliers,
beaucoup sont hauts en couleur, si on peut dire, beaucoup ont l'air
méchants et se révèlent être des gros nounours, tous sont heureux
d'être là et se fichent totalement de qui tu es, comment tu
t'habilles ou te comporte, et malgré l'alcool et la chaleur, je n'ai
vu aucun débordement qui pourrait donner raison aux clichés sur le
monde du métal.
Le Hellfest, c'est des
grosses baffes musicales dans la tronche, beaucoup (trop) de monde et
surtout, surtout, un monde où enfin, nous, metal-heads, évoluons
sans les préjugés du monde.
Ouais, le Hellfest, c'est
la maison.
Ecrit par Lady M, à 16:07 dans la rubrique "Rien, Tout et ce qui en reste".
Jeudi (03/04/14)
Les courbes
La courbe de mon poids baisse inexorablement. La faim est une sensation qui me devient étrangère.
Comme un décompte, les chiffres de mon poids s'effacent, et je prends de moins en moins de place dans l'existence. Je suis redevenue de celles à qui tout va. Je remet du S. Ce sont vraiment de tout petits habits.
Mais je n'ai pas faim. On me dit que je ne dois pas me laisser aller pour lui, qu'il ne doit pas pourrir ma vie et que je dois aller de l'avant. En même temps, quand c'est pour aller au festival de métal le plus important de France, là, il faudrait voir à pas déconner, on sait jamais, vu qu'il y sera aussi. Vu qu'on devait y aller ensemble. Vu qu'il avait promis qu'il m’emmènerait même-si-on-cassait-je-te-promet-de-tout-mon-coeur-je-te-laisserai-jamais-tomber. Espèce de c...
Non. Ne pas s'abaisser à l'insulter. Retenir les insultes, sentir mon cœur se gonfler de haine et de fiel, prendre toute la place dans mon corps et m'étouffer. Voilà ce qu'il faut faire. Et ne pas se laisser abattre, ni pleurer, ni crier.
Je crois que je deviens alcoolique.
La robe de gala et la plus belle de toutes les robes que j'ai jamais possédées. Pourtant, elle m'a couté moins cher que les autres. J'aurai préféré la pourpre, mais la noire me va mieux. Une vraie petite robe de bal des débutantes. Enfin, si elle tombait jusqu'au sol. Simple mais sophistiquée, de bon goût, élégante.
Ca n'a pas de sens, je crois. Aller, au boulot.
Ecrit par Lady M, à 09:40 dans la rubrique "Rien, Tout et ce qui en reste".
Dimanche (30/03/14)
Un nouveau jour
"En fait, j'avais juste besoin de te dire que si j'avais été aussi extrême dans ma manière de réagir, c'est parce que je t'aimais encore. Mais après me suis dit que c'était pas une bonne chose de le dire. 'fin j'en sais rien ..."
Un coup fatal a été porté aujourd'hui.
Quand les mots ne peuvent plus exprimer la douleur, que nous reste-t-il ? La musique, sans doute.
"I've got to breathe, I can't keep going under" Evanescence
Je crois que je m'en doutais. Mais les insultes faisaient moins mal que ça. Parce que malgré tout, je l'aime aussi. Et je sais que je ne peux plus retourner dans ses bras. La douleur qui m'arrache le cœur est trop forte, trop grande, trop lourde. Comme la colère, elle pulse et entraîne mon coeur dans un rythme fou. Ma tête tourne. Je ne sais plus qui je suis. Je veux encore m’enivrer de son odeur, de ses mots, de ses caresses.
Je perds mes moyens. La vie dégouline de moi, elle abandonne mon corps, elle ne laisse plus aucune force dans mes muscles. Je meurs d'amour, comme ces héroïnes de romans dont je me moquais si ouvertement. Quel sentiment étrange.
Et je reste là, avec mon coté naturaliste, à étudier les symptômes, les effets de cet amour dévastateur. Je suis mon propre sujet d'étude.
On sent mes côtes maintenant. Ma peau est plus pâle que jamais. J'ai les yeux blancs d'avoir pleuré si longtemps, vides de tout. Je suis une coquille vide.
Si j'écris, c'est aussi parce que je refuse que quelqu'un d'autre vive ça. Je veux sauver l'humanité. Que personne n'ait plus jamais à vivre ce genre de chose dans le vide, la tristesse et le silence. Battez vous bon Dieu ! Battez vous contre ces forces obscures, contre la méchanceté, contre l’ignominie. Ne restez pas comme moi, vides de sens.
"Chaque jour brise ma vie à jamais" Eths "L'enfer en moi, immobile" Eths
Je traverse cette période comme le couloir de la mort. J'attends l'heure du jugement dernier. Il viendra sans doute. Un jour, peut être, j'aurai la force d'en rire.
Ecrit par Lady M, à 12:21 dans la rubrique "Rien, Tout et ce qui en reste".
Jeudi (27/03/14)
Je serai la fin de ta putain d'existence
--> Overseer - Aversions Crown
Une colère sourde gronde en moi. Elle s'élève, écrase, détruis. Une colère qui représente un mois de souffrance, de soumission, d'incertitudes. La haine brûlante d'avoir crût que tout s'arrangerait pendant deux pauvres jours. La colère de savoir qu'il est là, qu'il vit. La rage me coule entre les dents, m'empoisonne. La haine, le dégoût, la colère. Je suis en colère.
Je serai la fin de ta putain d'existence. J'en viens à espérer qu'un de nous deux crève. Que tout s'arrête. Si je ne peux plus te parler, que personne ne puisse, ou que personne ne me parle plus jamais. Je veux qu'un de nous disparaisse. A trop me prendre ta haine sur le visage et le corps, après tes caresses douceâtres, je ressens moi aussi ce mal. Tes insultes, putain ! Tes paroles blessantes, bordel ! Comme si tu n'existais que pour me faire souffrir, merde ! Je veux dire, tu dis que je suis forte, que je me suis souvent relevée, mais je ne suis qu'une garce n'est-ce-pas ? Et toi, qu'est-ce que tu mérites comme nom ?
Je serai la fin de ta putain d'existence. Je suis ce pour quoi tu ne peux trouver de mot. Si je suis si forte, ce n'est pas une raison pour me briser les genoux. Je ne me relèverai pas cette fois et je m'en fiche. Tu as fait pourrir mes ailes. Tu as fait pourrir tout ce qui était bon en moi, et tu m'accuses d'être la cause de ta noirceur ? Mais comment j'ai pu être aussi heureuse avec toi ?
Je sens la puissance de la rage couler dans mes veines, cette puissance qui donne envie de frapper, de crier, de lacérer je me sens plus forte que tout. Je me sens assez forte pour te foutre la raclée que tu m'as promis. Quand tu veux, viens.
Je ne serai plus JAMAIS ta victime. Viens, et prends moi.
Je suis là pour imposer ma volonté. Tu n'existes que parce que je l'autorise. Je sens la puissance divine, malgré la douleur de ce coeur pourrissant qui n'en peux plus des épreuves, malgré le mal de dos, malgré la nausée que m'inspire un monde capable de créer des gens comme ceux qui peuvent m'entourer. Sois témoin de ma renaissance. Je suis l'infini. Je serai la fin de tout ce que tu connais.
L'enfer en moi, qui me ronge, ne me fait plus peur. Chaque matin, je me réveille et je voudrai mourir, mais je me lève, je vis, je suis là. Regarde moi. Avec mes six kilos en moins en un mois. On sent à nouveau mes côtes. L'enfer en moi... Regarde moi, avec mes cernes. Regarde mon corps, bordel ! C'est ça ? C'est ça, pour toi, être le bourreau ? Et toi, toi qui te décris comme victime, tu vas bien, tu n'as jamais été si beau, tu as une copine, tu ne fais plus rien de ta vie. Je t... Je suis l'extinction de toute chose.
Eths, Benighted, Converge... Il n'exprime qu'une part minime de ce que je ressens. Toute cette énergie négative. C'est la seule chose qui me porte en ce moment. Je t'ai vu quand tu ne m'as pas reconnue chercher tes gestes face au corps que tu as ému...
Si seulement je te voyais, je te cracherai dessus, parce que toute cette haine, il faut qu'elle sorte. Cette colère d'être toujours la victime qui subit.
Je suis le moucheron dans la toile d'araignée. Si seulement tu venais m'achever, mais tu me laisse dans la peur, dans la solitude, dans la nuit.
Tu ne vaux pas mieux que moi.
Ecrit par Lady M, à 20:39 dans la rubrique "Rien, Tout et ce qui en reste".
Lundi (17/03/14)
Voir dans tes yeux d'autres paysages
Moi, j'abandonne. Il ne reste que deux semaines de cours, mais deux semaines, c'est encore long. Bien sûr, on n'a pas tant de travail que ça. Mais on a pas mal de choses en plus, des cours rajoutés, le stress des concours blancs, des conférences, les pièces de théâtre obligatoires et qui tombent quand même assez mal.
Je suis un peu fatiguée de tout ça. Je me traîne depuis un mois, je suis en difficulté, je suis stressée pour plein de raisons. Mais ce n'est pas le pire. Le pire, c'est de devoir gérer son absence et son mépris dans cette période qui est quand même déjà assez difficile comme ça, je pense. Et là, les paramètres ne m'appartiennent pas. Sinon, comme le stress et la fatigue, comme la peur et les mots, je m'arrangerais. Je veux dire, c'est pas si difficile d'équilibrer tout ce que je peux gérer moi même, alors je m'en sors.
Mais là...
J'abandonne.
Ecrit par Lady M, à 13:17 dans la rubrique "Rien, Tout et ce qui en reste".
Samedi (08/03/14)
Elle panique
Je panique. Je prends peur. Je ne sais plus où j'en suis. Si seulement j'arrivais à me retrouver.
Je n'ai plus le temps. Demain, il faut repartir. Reprendre la routine. Les concours blancs.
Je panique. Je panique de me retrouver dans la même ville que lui, de ne pas savoir où j'en suis, de ne pas savoir où il en est. J'ai besoin de plus de temps. Deux semaines à végéter ce n'est pas assez. J'ai besoin de temps, par pitié.
"Plus personnes ne s'étonne quand quelques doigts me trépanent. J'ai mal au crâne! J'ai si peur ! La peur est faiblesse, elle ne tue que toi ! Quand il
meurt ! La bête ne pleure pas, rie toujours en toi ! J'ai si mal ! Les
maux sont faiblesses et ne tuent que toi ! Quand il pleure ! La bête ne
pleure pas !" Eths
Enfin, je crois. Je perds pied.
Ecrit par Lady M, à 23:18 dans la rubrique "Rien, Tout et ce qui en reste".
Le temps court
J'ai froid, malgré le soleil et la température agréable. J'ai envie de danser. Mes cheveux et mes ongles sont longs. Je suis pas trop mal en ce moment.
Mais il y a ces vagues. Elles viennent dans le ventre, repartent. Sans prévenir comme ça. C'est de l'angoisse. Mais à quoi elles correspondent, j'en sais trop rien.
Mais j'ai si froid...
Est-ce que quelqu'un pourrait me serrer dans ses bras et me dire que tout ira bien ?
Ecrit par Lady M, à 19:19 dans la rubrique "Rien, Tout et ce qui en reste".
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Tribune
stupidchick : coucou en passant
titegreuet : coucou Maman =)
Mam'selle : Tu sais parfois j'entend Aqme ou Guerilla, je me sens obliger de mettre a fond, je ferme les yeux et je repense a la periode ou on s'est connues.. Nos discutions me manque... Avons-nous tellement changer au point de ne plus rien partager ?
titegreuet : Je ne sais pas. Je ne pense pas. Tu me manques aussi, mais je ne vais plus beaucoup sur Amsn. C'est vrai que j'ai beaucoup changé...
Mam'selle : Tu n'es pas la seule à avoir changée..
Julien : Il ya tellement d'année que je ne suis pas venu ici. Te lire ou te parler. Les ennuis d'internet et de mal être, accepter d'être adulte moi aussi. Revenir, cela m'a ressourcé parfois peiné et encore rendu heureux. Heureux de voir qu'avec le temps tu as grandi tout en restant toi même. Je t'ai jamais oubliée et même si toi tu l'as fait je t'en veux pas. Peut être reprendrions nos conversations sur la vie là où on les avaient arrêtées il ya de cela trois ans, d'ici là, prend Soin de toi.
titegreuet : C'est "drôle". Je pensais à toi dernièrement. Peut être devrions nous recommencer nos discussions, effectivement. J'aimerai beaucoup savoir ce que tu deviens.
Julien : Cela serai avec joie de rattraper ce temps perdu. Où puis je déverser mes mots? Ton amitié me manque, je regrette ce silence depuis tout ce temps.
Un mère une femme une folle mais humaine : Bonjour, Es ce que le Julien juste au dessus accepterai une invitation à discuter?
Julien : Comment vas tu Mlle M?
Cf Message Prec: je vais demander à Lady M de te donner ça :)
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