"En fait, j'avais juste besoin de te dire que si j'avais été aussi extrême dans ma manière de réagir, c'est parce que je t'aimais encore. Mais après me suis dit que c'était pas une bonne chose de le dire. 'fin j'en sais rien ..."
Un coup fatal a été porté aujourd'hui.
Quand les mots ne peuvent plus exprimer la douleur, que nous reste-t-il ? La musique, sans doute.
"I've got to breathe, I can't keep going under" Evanescence
Je crois que je m'en doutais. Mais les insultes faisaient moins mal que ça. Parce que malgré tout, je l'aime aussi. Et je sais que je ne peux plus retourner dans ses bras. La douleur qui m'arrache le cœur est trop forte, trop grande, trop lourde. Comme la colère, elle pulse et entraîne mon coeur dans un rythme fou. Ma tête tourne. Je ne sais plus qui je suis. Je veux encore m’enivrer de son odeur, de ses mots, de ses caresses.
Je perds mes moyens. La vie dégouline de moi, elle abandonne mon corps, elle ne laisse plus aucune force dans mes muscles. Je meurs d'amour, comme ces héroïnes de romans dont je me moquais si ouvertement. Quel sentiment étrange.
Et je reste là, avec mon coté naturaliste, à étudier les symptômes, les effets de cet amour dévastateur. Je suis mon propre sujet d'étude.
On sent mes côtes maintenant. Ma peau est plus pâle que jamais. J'ai les yeux blancs d'avoir pleuré si longtemps, vides de tout. Je suis une coquille vide.
Si j'écris, c'est aussi parce que je refuse que quelqu'un d'autre vive ça. Je veux sauver l'humanité. Que personne n'ait plus jamais à vivre ce genre de chose dans le vide, la tristesse et le silence. Battez vous bon Dieu ! Battez vous contre ces forces obscures, contre la méchanceté, contre l’ignominie. Ne restez pas comme moi, vides de sens.
"Chaque jour brise ma vie à jamais" Eths
"L'enfer en moi, immobile" Eths
Je traverse cette période comme le couloir de la mort. J'attends l'heure du jugement dernier. Il viendra sans doute. Un jour, peut être, j'aurai la force d'en rire.