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Plus rien à sauver, plus rien à perdre
J'ai passé la nuit de samedi à dimanche dehors, à regarder les étoiles en discutant avec ce blond. Tellement humble, tellement beau quand on le connait. J'ai distillé le peu de tristesse et de dégoût que j'avais dans la bière sur mes lèvres. Solitude. Un mot qui ne prend son sens que quand tu es avec les autres. Dans la bataille, j'ai perdu un amour et un furet. Il n'y a pas d'avenir dans mes bras.
Ce blond. Le blond. Encore un. Discuter avec lui à la lueur de la nuit, rire et pleurer, mais rire surtout, de ce malheur si anodin, de nous, de moi. Rire à en pleurer, pleurer à en rire. Les étoiles filantes et la bière, la bière et sa chaleur. Assise sur lui, toucher ses lèvres des miennes. On est mieux seuls. On est plus libres. Seuls. Mais pas tellement. Assise sur lui, allongée, la tête sur ses genoux. J'arrive pas à te sucer, enlève ton caleçon. Ses doigts, sa peau, mes suppliques. Oh, s'il te plait, domine moi. Fais moi mal. Ça me manque. Oh, s'il te plait, mord moi. Ses lèvres, et ses doigts. Caresser ses tatouages. Je ne sais plus qui je suis. Ho, s'il te plait. Lâche toi. Vas-y. Lâche toi, ma belle. Sa peau, son goût, son odeur. Oublier un peu, à la lueur de l'aube qui se lève. Et puis s'endormir nue, la tête sur ses cuisses. Viens, on va au lit.
Dans la soirée, cet homme, celui qui n'était pas un succédané de succédané. Lui, qui dit que ce n'est plus possible. On peut boire un verre ? Lui qui dit qu'il s'en veut de me blesser, et quelque part, moi qui n'en ai rien à foutre. On peut boire un verre ? Lui qui dit que je le met mal à l'aise. On peut boire un verre ? Mon corps qui erre dans la nuit. Mes épaules tremblent et je ne veux pas être seule. On peut boire un verre ? Mon corps étendu sur mon lit et les larmes dans mes cheveux. On peut boire un verre ? La discussion de deux heures par SMS avec le blond. J'ai presque plus de batterie, 9%. J'étouffe, je vais prendre mes bières, sortir, errer, boire... Ok, passe à la maison si c'est pour faire ça. La route, les docs qui me blessent, mon corps enfantin dans la nuit, qui croise tous ces mecs bourrés. Et enfin les étoiles. Les étoiles, les discussions, les étoiles, la bière, les étoiles, ses mots, les étoiles, le rhum, les étoiles, les étoiles, les étoiles. Petit à petit pendant la nuit, elles se déplacent. Certaines disparaissent derrière le mur tandis que de nouvelles apparaissent. Sirius brille de mille feux. Sirius, ma chère Sirius. Les étoiles, les étoiles, les étoiles. Il y en a eu une filante, je n'ai pas eu le temps de faire un vœu. Fais en un quand même. C'est fait. Les bonnes nouvelles, les moins drôles, la bière et les étoiles, encore et toujours ces splendides étoiles. Le sol froid, et les cigarettes, et les mots, et les étoiles. La douceur de sa voix et le velouté de son rire. Pansements, pansements, pansements. Mon cœur arrête doucement de me tirailler, et mes larmes tarissent. Et les étoiles qui sont si belles...
Ecrit par Lady M, le Lundi 24 Août 2015, 19:49 dans la rubrique "Pensées".
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LENARRATEUR
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Je me souviens de ces heures passées à écrire sur joueb... ce bien fou que j'avais de mettre mes mots sur des maux, jeu de mots usé, pardon...
puis je suis parti... j'ai grandi, je n'espère plus...
http://www.nowheretrip.com/
parce que la vie est un voyage, alors voyage voyage...
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titegreuet
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Le narrateur...
Le lien ne mène nul part.
La croisière ne fait que commencer, pas d’inquiétude à avoir.
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à 23:20