J'ai un petit coup de mou, ces temps ci. Une angoisse de la page blanche, au point que je ne vient même plus écrire, parce que j'ai trop peur. Tout ce blanc...
Et puis, je suis fatiguée, si fatiguée... Qu'est ce que je peux bien faire de mes journées qui soit si épuisant ?
Sex, sex, sex, pornography ? C'était la réponse, fût un temps, à chaque fois que je me posais cette question. La réponse à cette chanson qui durait 14min28, aussi. Mais aujourd'hui, je suis trop fatiguée pour répondre ça, et en chercher la signification. Trop fatiguée pour me dire que peut être, est-ce une connerie ? Je ne sais plus. Et cette douleur dans mon crâne, qui me met plus encore sur les genoux...
Cette douleur, dans la photographie de mon cerveau en papillon, sur ce petit document, qui dit que mon encéphale est parfaitement normal, excepté le lobe frontal gauche qui présente une sinusite.
Et la... J'ai envie de dire... Toute cette douleur pour une sinusite ? Tout ça pour un truc même pas mortel ?! Et cette douleur, pourquoi est-elle dans mon putain d'oeil droit, si c'est à gauche que se niche l'anomalie de mon crâne ? Ce n'est pas le globe occulaire gauche que je rêve de m'arracher, et pourtant, pourtant.
Je deviens dingue, à me poser toutes ces questions. Et puis, pourquoi, si je suis fatiguée, ne puis-je dormir ? Merde à la fin. Je voudrais juste rêver un peu, me réveiller tard, dans mes draps vides de sens, dans ces draps blancs, brûlants au petit matin...
Ha, donne moi le sommeil éternel, fais moi dormir cent ans, oh, et puis, dis moi comment ça fait d'avoir quelqu'un entre les cuisses. Donne moi un visage de poupée, un corset de courtisane, et des bouclettes de princesse. Donne moi une poupée de cire, que je brûlerais de mes caresses, et donne moi des robes de demoiselle d'honneur, et aussi une de pute. Fais moi jouer tous les rôles du monde, fais moi devenir la pire comédienne de ce monde. Je me promènerais dans les rues, le corps dénudé, comme une oeuvre d'art que j'exposerai au monde entier. Je serais la poupée de tout le monde, et tous m'aimeront, tous jusqu'au plus con, jusqu'au plus aigri. Et je me ferais bourrer tout les samedis, je danserai, je serais la mère du monde...!
Je deviens dingue, à ne plus rêver...
à 21:59