J'aimerais te dire que je suis
quelqu'un de bien, mais je ne peux le faire sans mentir, et là n'est
pas mon but.
Je suis un ver de terre dans cette vie, rampant
lamentablement au sol, malgré tout mes efforts pour bien faire. Les
remerciements pour avoir bien fait me sont rares et précieux, et
pourtant je tends toutes mes forces à faire un peu de bien, à
aider, pour racheter mes fautes. Peut être est-ce les principes
chrétiens dans lesquels j'ai été élevée qui font cela.
Cependant, je ne crois en rien à ces principes, et préfère mille
fois ceux anarchistes, voir satanistes (les 11 règles de la
Terre).
Je suis née oubliée, parce que j'ai accepté de
l'être, et que j'ai moi même banni mon nom des choses agréables et
aimables. Je me suis enfuie de tout, dans le seul espoir de m'enfuir
de moi, mais je reste collée à mon corps, si blanc, si précieux
pour certains. Pourtant, même si on me dit que j'ai le droit, je ne
mérite pas de vivre auprès de gens si formidables que mes amis. Je
ne fait que rater chacune de mes entreprises.
Alors, pourquoi
ces gens m'aiment-ils ? Je me demande parfois si ce n'est pas de
la pitié, mais quand je vois la sincérité dans leurs yeux, je
voudrais pleurer de ma bêtise, et ne pas être devant eux. Je
voudrais leur ressembler, être aussi forte qu'eux, mais je n'ai pas
assez de confiance en moi même. Alors j'attends.
Un jour, je
passerai par un chemin étrange et sombre, qui m'amènera à la
vérité, je comprendrai, je pourrai m'en sortir. Et je serais
adulte.
Pour l'instant, la route est encore longue.
à 19:23