Son dos la faisait souffrir. Son corset l'étouffait. Elle restait droite, fière, jolie poupée de cire dans ce lugubre décor blanc. Elle entendait au loin les cris d'allégresse des gens, qui la félicitaient. Ainsi donc, on pouvait dire "Vive la demoiselle", "longue vie à elle", le jour ou tout cessait ?
Le silence la figea. Soudain il n'y avait plus rien. Elle ferma les yeux en sentant son corps tomber. Le souffle lui manquait, et elle ne souhaitait pas se battre pour l'homme qu'elle aimait. Tout devait se finir ce soir la. La vie et son père l'avaient achevée. Des larmes coulaient doucement sur ses pâles joues poudrées répandant une coulée de mascara marron. Elle doutait. Son corps étendu se vidait, doucement, tout comme sa tête. Délicieuse délivrance, tension tentatrice, ses muscles frémirent une dernière fois. Sa poitrine tomba lentement, le plus doucement et délicatement du monde, avec un bruit de brise légère.
Elle l'avait déçu, tout comme il avait joué avec elle. Mais tout était fini maintenant, elle était libre.
Vive la mariée ! Vive la mariée ! Longue vie à Elle !