Qu'est ce qu'on peut bien se dire en voyant quelqu'un se foutre en l'air. Comment peut on penser quand tout ce qu'on voit est peut être un rêve ? Rappelles moi, c'est quoi la réalité ?
Comment réagiraient des parents si on leur disait "Je veux m'enfuir de vous" ? Comment leur dire "Je veux tellement plus d'indépendance" ?
Je veux m'enfuir, c'est marqué sur mon bras. Mais j'étouffe. Comment quitter ses véritables parents, alors qu'on est détruis par un père virtuel ? Comme expliqué que rien qu'appeler mon géniteur "papa" m'arrache une douleur à la poitrine ?
Et cette nuit encore j'ai rêvé des cheveux blonds attachés, j'ai rêvé de leur odeur portée par le vent, subtile comme l'odeur d'une rose de mai. Je revois ces yeux, mais les couleurs se confondent dans mon monde en noir et blanc, et je ne sais plus ce que je dois attendre de mes rêves.
Je me souviens des musiques de l'internat, et j'ai envie de les chanter. "
J'ai mal quand je t'imagine là-bas, je dois taire mon amour mais ai-je vraiment le choix ?" Je sais que seules quelques phrases correspondent dans ses chansons, trop nombreuses, trop lourdes, trop douloureuses, mais je continue à les écouter en entier.
Je ne me rend même plus compte quand je pleure, tout s'efface dans mon esprit. Je veux retourner à l'internat, et me soûler à leurs vies.
à 23:18