De gros français, des tas de graisses,
accompagnés d'une petite fille habillée très court : un short
moulant, un T-shirt qui lui arrive au nombril, des tongs. Ses cuisses
sont maigres et rouges, ses cheveux sont très courts.
Ceux la
n'ont pas à craindre quoi que se soit, leur stupidité se lit sur
leur visage gras et sale, dégoulinant d'un liquide transparent qui
pourrait être n'importe quoi. Personne ne les arrêtera pour le
crime de penser : quand ils auront fini d'acheter des produits que la
publicité mensongère leur donnera gracieusement, contre une petite
centaine d'euro, ils retourneront s'affaler devant une télévision
qui sera toujours allumée.
L'homme ne doit plus toucher sa
femme depuis qu'il a eu la petite fille, vu la tête que celle ci a.
Elle gueule ses ordres, frappe la petite sans raisons, engueule un
vigile qui la regarde de travers, disparait dans un rayon pour
réapparaitre tel une sorcière, effrayant un bébé qui avait l'air
innocent.
Lui mange, rien n'a d'importance tant qu'il peut continuer
à exister par son poids. Il ne protège pas sa fille, il obéit,
docile et stupide aux ordres de sa truie de femme. Il essuie ses
doigts gras sur un T-shirt qui était peut être blanc le matin, fait
profil bas, prend un sachet de chocolats dans un rayon qu'il ouvre et
commence à engloutir. Le vigile ne réagit pas, il n'a pas du voir.
La petite court derrière son père, rempart de graisse
efficace contre les énormes mains de sa mère. Elle ne doit pas
beaucoup manger, elle a certainement des résultats affreux à
l'école, mais doit tout de même adorer cet endroit. Au collège,
elle comprendra que l'Enfer peut être partout, à moins qu'elle
n'ait de bons profs, ce qui reste rare. Elle regarde avec envie une
marque discount, qui vaut moins d'un euro, que sa mère lui refuse,
pour prendre les mêmes friandises à cinq euros. Marque dégueulasse,
qui met des publicités partout. Ce produit me donne envie de vomir,
et je passe derrière la fillette en comprenant son choix.
La
Famille poursuit ses courses, en s'empiffrant, en gueulant, et en
pleurant.
Un coup d'œil à une caméra. Quelqu'un doit,
comme moi, avoir envie de pleurer pour la fillette. Ou alors, très
envie de rire de la grosse truie. Je reste sceptique. La ménagère
moyenne fait vraiment peur.
J'attrape encore un paquet, barres
chocolatées à quelques centimes, avant de rejoindre ma mère. Douce, tranquille, elle vérifie les
composants d'un quelconque produit. Elle me fait un sourire avant de
me trainer vers les blouses blanches, puis vers les caisses. Je me
dégoute d'avoir autant de chance.
à 00:31