Love me, Take me, Betray me, Leave me

Je me rends compte que ma musique n'est pas un acte de rébellion. Tant pis, je l'aime bien.
Je me rends compte que mon vernis ne choque que les vieux fachos, du genre de ma grand mère. C'est pas grave, c'est plutôt joli.

Son corps est grand, maigre, on voit qu'il se drogue, il est à la limite de l'anorexie, c'est triste parce qu'il est jeune et gentil et que personne ne peux rien pour lui.
Quand je tape sur ce clavier on dirait qu'il pleut. C'est joli, ça me calme, ça donne un peu envie de dormir.

Je me rends compte que si je ne veut pas me coucher malgré la fatigue, c'est parce que j'ai peur de mon lit. Une place, et pourtant, il me semble gigantesque. J'en ai assez de dormir seule, et en plus Anna ne sera plus dans le lit du dessous, ce soir. J'ai peur. Les draps sont glacés, les peluches éventrées, on dirait une scène de meurtre, et je dois dormir dedans. Si au moins il y faisait chaud, si au moins les draps blancs n'étaient pas souillés par mon propre sang, peut être que j'aurais moins peur d'y dormir.

Je voudrais plus que jamais des bras glacés autour de ma taille, un soutien moral, parce que je me déteste. Je me déçois...

Il a un un corps moyen et musclé, le parfait corps, celui contre toutes les filles voudrait dormir, et pourtant moi, je voudrais un corps féminin, sans musculature, mais avec de jolies formes toutes douces.

Je me surprend parfois à aimer des hommes, bien plus vieux quoi moi, je me surprend a m'en faire des frères de coeurs, pour tromper l'Amour. Mon coeur me semble dévasté. Les hommes plus vieux veulent du sexe, du cul, et rien d'autre.

Ca me dégoute.

Et pourtant, moi aussi j'en parle. Je ne le faisais pas quand j'étais enfant. J'ai perdu celle que j'étais, peut être dans un grand magasin, peut être devant la TV, peut être sur youporn.

Je me sens seule, sale et apeurée...

Allons affronter ce terrible lit...