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As I puke on your feet

Tu as fait de moi le monstre décrit par Benighted. Passionnément je te hais, alors que les cicatrices de toi n'ont disparues ni de mon corps, ni de mon âme.
Je n'oublierai jamais la brûlure mordante de tes mensonges, alors que tu me regardais me détruire, remettant une pièce dans la machine chaque fois que je reprenais mon souffle. Si tu m'avais tuée, ce n'aurait pas été la pire chose que tu aies pu me faire. Maintenant j'ère, perdue, ne sachant plus qui je suis, me rapprochant petit à petit de ce monstre décrit dans tant de chansons. Je le comprends. Oui, tuer la personne que vous aimez n'est pas la pire chose que vous puissiez lui faire, et c'est grâce à toi, qui ne m'a jamais aimée, que je l'ai appris.

L'hiver me manque, à mesure que mon corps prend la couleur et la température de ce cadavre adoré. Si j'avais pu te tuer pour expier tes crimes, je l'aurais fait. J'aurais dévorer ton coeur et ton cerveau, comme les cultures antiques, pour que tu vives toujours en moi, que jamais tu n'obtiennes le pardon. Te maudire à jamais.

A mesure que je reprends confiance en mon corps, que les compliments glissent sur mon visage comme des larmes acides, la colère monte. Quelqu'un comme toi n'a pas le droit d'exister, et quelqu'un comme moi n'aurait jamais du s'enchaîner à de telles tortures.

Je suis l'alpha et l'oméga, et je te ferai payer ton sadisme. L'épée de Damoclès vibre au dessus de ta tête. Un jour, elle tombera, déchirant ton crâne, faisant voler des éclats de ton cerveau tout autour de toi, écrasant ton corps, et je serai la pour photographier cet événement, bénissant les dieux de la discorde du malheur s'abattant sur toi.

Tu as volé mon humanité, tu as détruit toute ma compassion, et arraché de mon corps le peu de bon qui existait dans mon coeur. Tu dis avoir souffert, mais tu tirais les ficelles depuis le début, riant d'une candeur qui t'excitait.

"Mon regard s'est figé, un pâle sourire camoufle la fureur qui bout en moi"
Benighted

Si je ne me supporte plus dans le miroir, je ne comprends pas pourquoi toi tu peux encore t'admirer. Tu as fait de moi le monstre que tu décrivais, insensible, obéissant à ses pulsions, froid. Je suis froide, et seule la chaleur de ton sang pourrait réchauffer mes veines vides de vie. Si je souris, si je dis que je vais mieux, je ne fais que plaquer un masque sur mon visage, pour voiler le fait que celui de ma raison à volé en éclat. Mon coeur ne bat plus que par intermittence, poussé par la rage, mon foie ne produit de la bile que pour la vomir à tes pieds, mes larmes ne sont qu'un acide destiné à désintégrer lentement ta vie dans le feu de l'Enfer. Tu pourriras à mes cotés, tué par ta propre main, par le monstre que tu as façonné par un vil amour menteur.

Mes désirs ne sont plus sexuels, mais ils sont féconds et barbares. Je n'aurai de cesse de voir tes larmes brûler ton visage, le creuser, le détruire, jusqu'à ce que tes yeux fondent en une bouillie malodorante que je ramasserais pour me l'approprier. Ta souffrance est mienne, comme tu as fait naître celle qui me ronge. Ton coeur dégoulinera sous mes coups de dents, nourrissant et désaltérant à la fois. Mon visage peint de ta vie me rendra sûrement la mienne.

Doucement, je plonge dans la folie, plus vite que je ne me l'imaginais, dans une noirceur profonde et enveloppante, après avoir subit ta torture si longtemps. Je ne suis qu'une chienne qu'il faut traîner dans la boue, mais tu m'y rejoindras.

Je brûlerai mes cheveux, arracherai mes dents, me crêverai les yeux, mais j'irai jusqu'au bout s'il s'agit de maudire ton destin et ta descendance. Les enfants que nous n'aurons pas ensemble payeront pour tes crimes.
Je n'ai plus de discernement.

"Il n'y aura que la peur.... Les larmes brûlantes rampant sur mon visage."
Benighted

La mort te serait encore une punition bien trop douce.
Ecrit par Lady M, le Samedi 11 Octobre 2014, 21:30 dans la rubrique "Lettres et Billets d'Amitié".