J'ai plein de trucs à écrire, mais je trouve pas de titre. C'est embêtant, les titres, c'est moche, personne ne les lit, mais quand il n'y en a pas, c'est pire.
Alors, tout ce que j'ai à dire, ça reste coincé, parce que je suis frustrée de ne pas trouver de foutu titre, et j'abandonne mes pensées au vent.
J'ai plein de chansons dans la tête, mais ma gorge ne les sort plus. Ma voix est horrible. Jamais plus je ne chanterai, ma voix est aussi laide et froide que les vipères. Je ne suis plus rien, si je ne suis plus une soprane. Moi, j'avais ma voix, et puis j'ai fumé. My fault !
Oui, mais en attendant, je vie toujours, sans voix. Je parle juste. Et j'ai ces musiques dans le crâne qui me font danser seule, quand le silence est trop profond.
Je continue à vivre, je continue à faire des expériences.
Pour la première fois, j'ai passé la nuit dans les bras de quelqu'un. C'était doux et chaud, comme un cocon, comme un placenta autour de moi. Rien ne pouvait m'arriver, rien n'est arrivé.
C'est tellement rassurant, ces bras masculins qui bloquaient ma tête tant qu'il était assis, et qui se sont enroulés autour de moi quand il s'est endormit. Et moi, je serrais fort son bras, en faisant semblant de dormir parfois. Et je sentais sa main sur ma hanche, posée dans un moment de sommeil commun, et sa main juste au dessus de mon sein, et c'était la barrière la plus puissante contre les cauchemars.
Il y a des moments d'éternité que te ne saisis pas toujours, comme ça. Il faut du temps pour comprendre que c'était des moments d'éternité, que les secondes sont merveilleusement devenues des heures, et que ce moment restera à jamais dans ton inconscient.
J'aimerai avoir une jolie robe blanche, très longue, pour m'habiller en mariée, me coiffer, et voir un peu, si je suis belle. Faire tourner mes jupons nacrés sous le soleil de l'été, faire voler mes anglaises tout autour de mon visage, en offrant mes sourires aux anges.
Tu sais, je crois que, quelque part, chaque femme se rêve princesse.
La, la, la. J'ai une harpe dans la tête, et une viole, et j'ai très envie de danser un cercle circassien. Mais de nos jours, plus personne ne sait danser le cercle circassien. Alors je veux bien danser un quadrille, ou une chapeloise, mais dis, est ce que tu es aidé, si je te dis ça ?
Moi, je veux t’entraîner sur le rythme du biniou et de la harpe, écoutes la Bretagne Celte. Et danse, fais voler mes jupons.
Je retrouve des chansons, celles que chantait Maman, quand j'étais trop petite pour comprendre, les musiques qu'elle faisait naître du bout de ses doigts de fée, sur le piano.
Ces chansons que j'ai tant aimées.
Rock me as hard as you can. Il y a un temps, tu sais, moi, j'écoutais que du métal, et je crachais sur le reste. Mais on ne peut pas renier longtemps les musiques qui nous ont forgées, n'est-il pas ? On ne renie pas la musique celte, ni le rock.
Voila ma mère, le classicisme même, le celte, le doux, le vieux.
Voila mon père, la rock'n'roll ! attitude, le son, les basses en plein dans le ventre et "anarchy in the fuc*ing U.K !".
Voila, voila pourquoi moi, je suis un mélange inhabituel, parce que j'ai été élevée par des opposés musicaux, parce que j'ai été nourrie de deux laits bien différents et que je suis accro aux deux. Et moi, si il y a une musique que j'aime plus que tout, c'est le métal celtique.
Et de ma robe de mariée, je veux passer à une robe pour de longues chevauchées. Moi, je veux que mon cheval noir continue à galoper toute la nuit.
Bon. Il est tard. Donne moi un violon, enserre moi dans tes bras, et promis, je serai sage jusqu'à demain matin.
à 13:34