Les gens qui n'ont aucuns problèmes pour dormir sont des dictateurs du sommeil. Ma cousine ne conçoit pas que :
-Non, je ne dors pas si il y a de la lumière,
-Non je ne dors pas si il y a du bruit,
-Non, à huit heures, si un portable sonne et vibre, je ne me rendors pas.
Je hais les gens qui dorment facilement et bien. Je les déteste, parce qu'il ne respecte pas le sommeil. Ils descendent les escaliers lourdement, claquent les portes, hurlent, écoutent de la musique. Mais nous, nous qui ne dormons pas, si par bassesse nous décidons de leur rendre la pareille... Ils n'ouvrent pas même un œil. La vengeance même ne peut avoir lieu avec ces dictateurs du sommeil.
Si seulement je ne faisais que mal dormir, et environ sept heures par nuit... Mais, avec le froid et l'hiver, j'avais presque oublié que j'étais migraineuse. Horrible (re)découverte, alors, que celle d'un crâne lacéré par la douleur dès le réveil. (Mais je béni tout de même les médecins qui donnent des cachets tellement gros et lourds qu'ils obligent à dormir).
Ainsi, ce matin, tirée du lit à six heures, je me suis levée difficilement, tiraillée par la douleur. Mais ce matin, pas question de me recoucher, il était temps pour moi d'affronter les éléments, la neige, le froid et le reste, direction Mondicity.
J'avais la peur au ventre dans les congères. La peur au ventre dans la salle d'examen. La peur au ventre pendant les deux heures d'attentes. La peur au ventre quand les examinateurs sont arrivés, quand j'ai passer l'examen, quand j'ai donner ma télécommande. J'ai cru que j'allais m'évanouir quand le papier à commencer à s'inscrire. J'ai eu la respiration coupée à ces trois petites lettres : "FAV".
J'étais reçue. Peu importe le manque de sommeil dans ces cas la. Reçue. Reçue.
J'ai mon code...
Ceci étant dit... J'aimerai bien dormir cette nuit.
à 20:04