Far far away where the birch don't grow...
Si tu continues à me supporter, mon cheval noir, nous galoperons ensemble jusqu'à Verdun. Puis nous partirons loin, si loin que le bouleau ne poussera plus, et que nos membres se paralyseront par le froid. Nous partirons dans un pays ou personne jamais ne viendra nous retrouver.
Continues à galoper, cheval de mes pensées, emmènes moi loin, très loin ou le ciel est bleu comme la mer. Emmènes moi dans les pays froids, galopes jusqu'à perdre le souffle. Toi seul me comprends, toi seul vois.
Je m'enfuis lentement de la réalité quotidienne. Je lève les yeux au ciel, je réponds à mes géniteurs. Je m'ennuie, je pleure, je me lasse. Je trépasse lentement. Je me meurs d'ennui et de fatigue. Alors prends moi sur ton dos et galopes au loin. Sauve moi de moi. Sauve moi d'eux. Sauve moi.
Je calerai ma respiration sur ton trot régulier, je calerai mes moments de déprimes sur les nuits fraiches et étoilées. Allons, nous calerons nos vies sur les rythmes différents des pays que nous traverserons. Imagine la Russie à Noël. Imagine la Pologne. Souviens toi de la République Tchèque ! Oh ! Emmènes moi en Estonie ! Pourrais tu seulement imaginer la beauté de l'Allemagne ?
Et, après tout ces pays, nous prendrons un bateau, et nous irons plus loin encore. Fuyons en Finlande, partons en Norvège. Et puis, au final, nous nous retrouverons perdus.
Perdus dans tout ce que nous aurons vécu. Perdus dans ces pays inconnus. Alors...