Love me, Take me, Betray me, Leave me

Far far away where the birch wouldn't grow, far far away and where the wind freezes your face, there, you won't be alone.
Korpiklaani

Je voudrais plus de neige, et un cheval aussi noir que la nuit, pour galoper dans les forêts enneigées. J'accrocherais des grelots dans sa crinières, pour qu'ils tintent au souffle du vent. Mes cheveux blancs de flocons délicats, dans une course folle. Laisser nos empreintes, l'homme et l'animal réunis, luttant contre le froid.
Et pour aller sur les étendues blanches, je prendrais un manteau de laine très épais, et une écharpe tricotée à la main, ainsi que mes mitaines si chaudes. Tu sais, avec un peu de vodka, je tiendrais la nuit, tu sais, avec un peu de Toi je galoperai tout le jour.

Si seulement je pouvais partir, apprendre ces langues compliquées, et ne pas avoir peur de geler sur place. Si seulement je pouvais tout envoyer en l'air et partir avec juste cette écharpe, ces mitaines, ce manteau et un bonnet. Partir un peu à l'aventure, avec la possibilité de mourir dans tout ce blanc. Je mettrais un de ces jupons de laine grossière, tu sais, ceux d'autrefois, sur une chemise épaisse. Oui, tout ira bien, dans le blanc, je pourrais même marcher pied nu, je pourrais laisser mes cheveux épars sous le bonnet, je pourrais laisser mes lèvres gercer au contact de l'air glacé.

Je devrais couper cette musique qui me donne envie de partir. Arrêter de regarder ces bel gens, arrêter de fantasmer sur ces pays lointains et glacés, sur ces magnifiques endroits que l'Homme n'a pas encore tout à fait détruit. Oui, partir, arrêter avec ça, me contenter de ma Patrie, me contenter des gens que je connais déjà.

De toute façon, je sais même pas monter à cheval.