Si j'avais su que ça ferait si mal, je ne serais pas tombée amoureuse, jamais.
Si j'avais su que ça terminerait comme ça, je n'aurais pas offert mon corps.
Si c'est pour souffrir autant, si c'est pour me dénigrer plus que jamais et me sentir comme une pute, plus jamais je ne veux donner mon corps, ni même mes pensées à quelqu'un. On est mieux seuls que quand on se souvient des bons moments à deux. On aurait pu l'éviter.
Que de paix et de regrets de toutes ces histoires passées...Oui, on aurait pu se justifier, on aurait pu si on en avait eu le temps, se dire toutes ces choses qui ne sortent que lorsqu'on est à deux et bourrés. On aurait pu prendre le temps de la réflexion, prendre le temps de se dire oui à jamais. J'aurais pris le temps de Le comprendre comme personne, d'être aussi bien sa petite amie que sa meilleure amie, je serais devenue indispensable... J'aurais pu, dans ce cas, rester au moins la meilleure amie, celle à qui on raconte ces malheurs, et qu'on baise quand on a une peine de coeur. Je suis ce genre de fille qui a besoin de croire à ce qu'on lui dit.
J'ai besoin de croire que je n'attire que par mon corps, mais aussi de croire que je suis plus laide que quiconque. J'ai besoin de croire qu'on me hait.
J'ai besoin que l'on me dise que tout a changer.
J'ai besoin de Toi,
j'ai besoin de moi ! Tu connais mes impasses : impassible tu passes les saisons à mes cotés.Merde !
Merde ! Merde !Je n'ai pas envie de croire que je te survivrai, je ne veux plus voir qui je suis. Dans le miroir, une conasse de pute me regarde avec dans les yeux une pitié infâme. Je n'en veux pas. Mes amis même me disent qu'ils ont pitié, qu'ils sont la. Toi même tu dis que tu seras la, mais c'est faux ! Comment pourrais tu écouter ma douleur sur ton propre départ.
Je ne veux pas te survivre !
Je ne veux pas avoir la force d'avoir le rêve de me donner le courage de pouvoir sourire comme avant. Je ne veux pas être une icône de courage, ni de force. Je ne veux pas être cette fille dont on a pitié quand on la regarde. Je ne veux pas être cette pute que me renvoie le regard des autres. Je ne veux être personne, qu'on me laisse juste. Je n'ai pas eu le temps de panser les plaies suintantes de sang et de pus sur mon ventre, sur mon crâne et sur ma poitrine. Je n'ai pas eu le temps de recoudre mon corps en morceaux. Je n'ai pas eu le temps de clore mes paupières par un énorme fil noir. Je n'ai pas pu sécher mes larmes.
De toute façons, tu ne les voyais pas, tu été trop obnubilé par la télévision. Trop obnubilé par ces filles aux seins tellement plus énormes que les miens. Et je souriais à tes plaisanteries, faisant bonne figure. Je veux avoir l'air de ne pas souffrir devant Toi. Je ne veux pas que Toi aussi tu me prenne en pitié. Ce serait pire que tout.
Alors sous mon maquillage de plus en plus épais, se cachent mes larmes et mes nuits avortées. Je serais forte... Même si...