Love me, Take me, Betray me, Leave me

J'en suis malade. Malade au point de vomir, sans ressentir plus d'effets que cela. Je n'appellerai pas mes parents, j'ai passé l'âge d'être aidée dans ce cas. Alors j'ai nettoyé moi même ce rejet d'une société que je hais un peu plus chaque jour.
Aujourd'hui je t'aime, demain je te poignarde dans le dos : bienvenue dans le monde d'aujourd'hui.
Oui, bienvenue, bienvenue dans ce monde pourri.

Je n'aurais jamais cru pouvoir en être malade à ce point. Malade de moi, malade des autres. Je me rejette enfin, depuis le temps que j'en parlais, je me suis vomi à gorge déployée. Et ça fait du bien. Je ne ressens même pas l'acidité dans ma bouche, parce qu'il y a aussi l'amertume de la déception. Les gens promettent et se foutent de votre gueule. Alors ils méritent bien ça. Qu'on leur dégueule tout nos ressentis sur les pieds, qu'ils voient un peu ce que tout cela donne. Vomir le coeur pourrit qu'ils ont lacéré.

Je n'en peux plus de moi, je n'en peux plus d'eux. Alors, qu'on vienne me prendre avant de me tuer, comme dans un très mauvais snuff movie. Je m'en fiche à présent.
Je me fiche que ma meilleure amie se rapproche de celui que j'aime, je me fiche que les gens en qui je croyais aveuglément me poignarde quand j'ai le dos tourné, je me fiche même qu'on me traite de pute. C'est la vérité, je ne fais que jouer avec les sentiments. Alors tant mieux, haïssez moi, parce que je vous ai tous vomi ce soir.

Et j'ai nettoyé les traces pour vous effacer, pour ne pas montrer à mes parents la vie de merde que je laisse chaque seconde derrière moi. Ils n'ont pas besoin de voir ça.
Alors que je suis en âge de conduire pour la première fois, alors que je suis à l'âge ou on a déjà fait l'amour, ils n'ont pas à voir à quel point je suis une enfant ratée, si loin de tout ce qu'ils avaient pu espérer. Je ne sais pas si je reviendrais écrire ici, maintenant. Je vais surement laisser ce blog que j'aime tant à l'abandon, parce que trop de gens m'ont retrouvée, alors que je ne voulais pas être lue par eux. Je vais surement tout quitter, sur un billet rempli de ma haine et de ma bile, et qu'on me foute la paix.

J'ai pourtant cru en un lendemain.