Love me, Take me, Betray me, Leave me

Retour en lieu chaud... Après une bonne semaine, je suis exténuée, mais j'en ai pris plein les yeux, et plein la tête.

Lundi soir, nous sommes bien partis à 23.00. La route à été plutôt bonne, même si nous n'avons pas trop dormi (merci Chloé d'avoir crié jusqu'à 3.00 et repris à 5.30). Bref, au bout d'une quinzaine d'heure, on arrive enfin à Prague.
L'installation se fait très vite, en même temps que le constat que l'hôtel craint un peu. Mais somme toute, tout se passe très bien.

Donc Mercredi, nous rencontrons Alexander, un vieux monsieur à l'air tout usé et triste, qui se présente en tant que notre guide. Il nous balade dans tout Prague à une vitesse affolante, sous une pluie battante, en nous expliquant mille et une choses. Les quartiers sont magnifiques, les ruelles décorées de maisons recouvertes de statues, les places gigantesques. A midi, on se pose sous un abri qu'un vigile accepte gentiment de nous laisser, puis commence le quartier libre, sous la pluie toujours glaciale et abondante. J'achète très vite des souvenirs pour mes parents, des spécialités tchèques assez sympatiques, et puis, dans mon sac, il y a le petit pavé que j'ai pris dans la rue.
Le soir, à l'hotel, repas juste nourissant, pas vraiment bon, mais de toute façon la faim est la, alors... On passe la soirée au bar et dehors, à discuter et à fumer, la nuit est belle, les filles habillées en prostituées, les allemands bourrés, et c'est une soirée tranquille.

Jeudi... Surement une des journées les plus dures émotionellement, avec la visite du camp de concentration dès le matin. La guide nous raconte plein d'anecdotes qui me retournent l'estomac, les conditions de vie sont pitoyables, et pour les juifs c'est pire encore. On passe par un tunel pour continuer la visite, et on se retrouve devant une potence. Finalement, le cinéma nous donne une approximation du nombre de morts, avec des dessins réalisés par les détenus. Ensuite un petit musée que nous présente Alexander fini de porter mon coeur au bord des lèvres. On sort du camp... Pour déguster le panier repas fourni par l'hotel... Ceci étant dit, je mange végétarien, donc aucunes raisons de me plaindre. L'après midi, nous nous perdons à nouveau en ville pour un quartier libre.
Le soir, on se promène avec le prof d'histoire, et je me tape une migraine bien sympatique. Je fini par me retrouver allongée dans mon lit, yeux clos, crane lacéré, à écouter Chloé chialer sur une rumeur. Je descend tout de même au bar.

Vendredi, la journée la plus longue surement, parce qu'on visite quatre synagogues à la suite, et le vieux cimetière. C'est assez long, mais enfin, c'est toujours agréable de découvrir une autre culture. Enfin, une fois encore, on mange à midi, sur les marches d'un grand batiment. L'après-midi, on visite les ruelles avec le prof d'histoire toujours, et je découvre les Champs Elysées tchèques qui sont tout aussi abérants que les notres.
On profite vraiment de la soirée, on goute la bière locale en se payant un fish and chips, et on profite de l'extèrieur, les syrènes de polices, et la lumière des boites au loin.

Samedi, le dernier jour... Les sacs sont faits, nous on est à la bourre, évidement, mais on est la et c'est l'essentiel. On visite le gigantesque chateau royal, ou vis le président tchèque. C'est une ville dans la ville, et le visiter nous prend la matiné et une partie de l'après-midi. Nous sommes fatigués, il fait chaud, un peu trop surement, mais nous tenons le coup, parce que les batiments sont sublimes, parce que ce sont les derniers instants peut être aussi.
Le reste de l'après-midi nous permet d'acheter le repas du soir, et de se poser un peu. Nous mangeons nos sandwich devant des clodos, dont un surement pas très loin du coma éthylique... Et à 20.00 on se retrouve tous devant la belle horloge astronomique. Les profs font une quête pour Alexander. Ils nous ont expliqué les conditions de vie, là-bas, et nous avons tous participé je crois. Alexander était ému et géné, il y a eu quelques paroles au micro du car, et puis nous somme partis.

La nuit m'a paru bien moins longue que lundi, je n'ai vu que le coucher de soleil, les deux premiers arrêts, et le lever du jour. On s'arrête deux fois pour le petit-déjeuner, et deux thés ne sont pas de trop pour garder les yeux ouvert. La fin du voyage se fait sur un tarot et de la musique. Les parents nous attendaient déjà au lycée, sous un soleil radieux, sourire scotché aux lèvres...
C'est passé très vite. En tout cas, merci aux professeurs qui nous ont accompagnés, à Agathe et Katia qui ont dormi avec moi, et a tous ces gens qui ont rendu ce voyage inoubliable.