Encore une nuit avortée. Je me demande à quel point je ne suis pas enceinte de moi même. Les heures nocturnes passent, le plus lentement possible, et quand enfin je m'endors, c'est pour voir encore ces cheveux blonds flottant.
C'est étrange comme un rêve peu vous détruire. Etrange comme le dégout de soi peut faire vomir tout ce qu'on à dans le ventre, en même temps que toutes les pensées malsaines qui trottent dans le crâne. Je suis enceinte de mon avortement, et je ne comprends pas trop ou tout cela me mènera. Je suis malade et je ne guéri pas, peut être ne le pourrais-je plus jamais. Et je m'en fiche, même si je ne peux pas, comme dirait certaines personne.
Et bizarrement, ça fait un bien fou, d'entendre ses douces excuses chaques soirs, et de se réveiller encore plus endolorie par cette sorte d'amour indescriptible. Ca fait un mal de chien d'être bien...
Je collectionne les nausées, les remords, les vomissements, les larmes et les cris.
JE VAIS BIEN, ne t'en fais pas.