Je ne sais plus ou aller, je voudrais m'enfuir (tellement), et je ne peux pas. Hurler, en me plaquant les mains sur les oreilles, laisser les larmes couler, hurler "Tais Toi, tais Toi je T'en supplie", en sachant que la plaie ne cicatrisera que par cette accumulation de douleur. Le mascara qui coule. Se blottir derrière l'armoire pour pleurer encore un peu, hurler "Il était là, Il était là", tout en gémissant lamentablement. Afficher un sourire.
Puis soudain, le Vide.
Je ne ressens plus rien, je ris par habitude (ben oui, à force...). Je sens un énorme trou de tout en moi. Plus rien ne m'atteins, je m'en fiche. L'heure tourne, mes yeux ne pleurent plus et pourtant, il y a Lui, qui grossit encore un petit peu, dans mon cœur. J'ai affreusement mal, et bientôt, mon organe explosera, je mourrais, comme une fleur se fane au moment le plus beau du printemps. J'ai coller un sourire sur mes joues pâles, j'ai dessiné une peau toute fraiche sur mes cernes de plus en plus marquées à mesure que
je dors,
j'écoute mon cœur s'encrasser. Douce douleur ravivée par des yeux oubliés. Qui étais-je il y a quelque dix-sept mois ? Étais-je si misérable, si laide, si faible ?
Je ne sens plus rien...