As-tu déjà gouté au sang ? As tu déjà envié les vampires ?
A chaque fois que j'oublie ce gout, quelque chose me pousse à en reprendre. C'est une douce chaleur, un gout de métal rouillé qui s'échappe du liquide. La sensation de bien être qui l'accompagne est, je m'en rends compte, dangereuse.
Qui sait, si un jour je ne voudrais pas plus ? Qui sait si je peux attaquer une personne ? Pour l'instant je ne fais de mal à personne, j'en suis heureuse.
Hier, sans savoir pourquoi, je me suis retrouvée à mordre mon poignet pour que le sang vienne encore et encore. Accrochée à la chair douloureuse, je hurlais de douleur et de plaisir, enfermée, avec Phlebotomized dans les oreilles ; encouragée par Julien. Mon regard, dans la glace avait changé, il était dur et magnifique, plein d'assurance, meurtrier.
Qui suis-je ?
Je sais maintenant pourquoi je veux des longs cheveux, pourquoi j'aimerais les rendre blonds pâle, ou noirs ébène. Je sais pourquoi j'aime tant les yeux rendu rouge ou laiteux par des lentilles. Je me rappelle pourquoi j'aime tant les habits que je ne peux avoir, doux, soyeux, gothiques. Je souhaiterais ressembler aux vampires. Devenir une douce créature, affolante, magnifique, calme et meurtrière. Quelle jeune fille rêverait de cela ?
Je me demande si, chez le boucher, je pourrais en avoir. Du sang. Il parait qu'on est malade qu'à partir d'un demi litre. Et si je ne l'étais pas ?
Je crois savoir d'ou me viennent mes cauchemars...
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