C'est comme ça que la mémoire fonctionne du moins dans les ténèbres où je cherche un sens
Martin aide moi je n'ai plus l'espoir de continuer, à quoi bon le vouloir ?
Martin X (part 1&2)
Psykup
Je rêve d'évasion, de transe, d'absence et d'immolation. J'ai vu, j'ai su, aujourd'hui, que je m'écroulerais sans pouvoir me relever.
Ou en suis-je ?
Nul part. Aucun oubli, aucun que je ne souhaiterais. J'oublie le temps, mais pas celui la. Le seul que j'aimerais enfouir au fond de ma poitrine. Du sang continue à couler dans mes veines, et pourtant.
Je me sens attirée vers le fond.
Jane Doe et Martin X se partagent mon esprit, hésitant entre inconnu, incompréhension et oubli. Lequel est le mieux ? Je me sens schizophrène oubliée de ses trop nombreuses personnalités. Qui était la, quand, étais-je vraiment plus heureuse, ou plus belle, étais-je Il, Elle, On, ou vous, étais
je, ou Un Autre, peut être même Celle-la, là-bas, perdue dans une ruelle sombre.
Mes cauchemars s'intensifient. Toujours ce visage, toujours des larmes, du brouillard. Toujours des cris déchirants, toujours, toujours cette sensation dans la bouche. Cette impression de sale, cette impression de viol. Cette impression...
de sexe dans la bouche.Je m'essouffle, je suffoque, j'asphyxie. J'ai besoin d'Ailleurs, encore, toujours, plus. Besoin de partir, de me détacher, de m'esquiver. Je me cherche, et je sais que je ne suis pas à ma place. Qu'elle est elle ?
Je recherche un endroit pour me cacher, et pour me fâner en paix. Ne jamais les croire quand ils t'en parleront, si tu pouvais me voir...Je te demande juste de me laisser m'évaporer comme un doux songe d'été, en ne laissant de moi qu'un goût amère dans ta bouche. Tu sais, j'aimerais rencontrer mon enfant avant qu'il ne soit trop tard. Avant qu'il ne meure, avant que je ne nous tue, avant que je ne sois folle. Peut-être est-il déjà trop...tard.
Je me sens emprisonnée, accablée par le poids d'une (in)justice trop grande, qui nous condamne tous.
Je sais que je ne m'en tirerais pas, et mes rêves se font plus sombres. Je vois des gens suffocants, je vois des hommes violés, je vois des femmes éventrées. Je sens un poids se refermer sur ma gorge, je sens mes pieds battre dans le vide, à la recherche d'une chose ou les poser, pour ne pas mourir. Je sens le noeud dans mon cou, et je me débat plus fort encore, pour vivre. Le noir se fait autour de mes yeux, mes pieds deviennent sages, et mon corps pendouille lamentablement au milieux de cadavres pourris, un peu au dessus d'eux, un peu en dessous.
Et la corde lâche...
à 17:34