Quelle fatigue ! Je pense qu'aucuns corps qui ne fait pas la guerre ne peux accumuler plus de fatigue que moi. Bon, d'accord, peut être un insomniaque, doublé d'un paranoïaque. Mais franchement...
Aujourd'hui, j'ai eu la peur stupide d'avoir atteint le point de non-retour. D'être trop fatiguée pour me relever, de ne plus avoir mon cerveau entier.
Sauf contre Lui. Il est vital, je peux te l'affirmer. Contre lui, j'ai pu oublier un peu cette douleur lancinante. Sentir son odeur. C'est un peu un jeu du Chat et de la Souris. On se fuit, on se retrouve, il a le corps brûlant et moi aussi, on se détruit, on se déchire, on se cherche, je pleure.
C'est ma drogue, et vous ne devez pas y toucher.
Mais dans l'après midi, enfin, à 13h20, puisqu'il faut être exact, la douleur a pris le dessus. Moins d'une demi heure apres, 2 aspirines dans le ventre, je pleure de douleur dans le noir. Ma tête est sur le point d'exploser, et même la pénombre ne me semble pas assez sombre pour me calmer. J'ai l'impression d'avoir de gros rats qui courent dans mon cerveau, en le bouffant, et qui essaye de sortir par les yeux. Je voudrais hurler, mais pas question d'inquiéter la soeur. Je tombe endormie.
Et je le regrette...
A tort, a jamais, a Lui encore
Ta stupide, ta malade, ton épuisée